Les plus beaux motifs de tatouage femme pour couvrir une cicatrice

Qu'est-ce que le tatouage à votre avis ? Un phénomène de mode ? Pour certaines femmes, c'est effectivement le cas. Sans les journaux de mode, elles n'y auraient même pas pensé. Toutefois plus elles lisent des articles qui traitent de ce sujet, plus elles sont enclin à essayer. Dans la majorité des cas, ces femmes commencent par des tatouages éphémères. Puis, au bout de quelques mois, voir quelques années, elles franchissent enfin le pas.

La deuxième catégorie est composée de celles qui apprécient vraiment cet art. Il n'est pas rare qu'un des membres de famille plus âgé ou une connaissance très intime partage également la même passion. Très souvent, c'est justement cette personne qui lui aura ouvert les portes de l'univers du tatouage. Contrairement à la première catégorie, ces femmes ne se limitent qu'à un petit tatouage très discret. Non seulement, elles ne redoutent pas d'en faire plusieurs, mais en plus, elles les exposent fièrement à l'entourage.

Il existe cependant une troisième catégorie de femmes dont on ne parle peut-être pas assez. Celles-ci se font tatouer non pas pour des raisons esthétiques, mais pour des raisons psychologiques et physiologiques. Elles le font pour masquer une marque déplaisante, une cicatrice plus ou moins, mais plus encore, elles le font pour mettre définitivement la croix sur ce traumatisme qui les a mutilées.

Cela se produit généralement après un accident, une opération (la mastectomie par exemple) ou encore, après s'être enfin séparé d'un conjoint violent. En observant les motivations de ces groupes de femmes, on en vient involontairement à se demander si n'importe quel artiste sera en mesure de répondre à leurs attentes. La réponse est incontestablement négative. Alors, à qui s'adresser et comment concevoir un motif magnifique si ce dernier se doit de masquer une cicatrice ?

Pourquoi se faire tatouer sur une cicatrice ? Pourquoi la masquer si dans certains cas, le tatouage ne cache même pas la blessure ? C'est davantage une question psychologique. Le plus dur pour une personne mutilée n'est pas la cicatrice, mais le regard de la société. Délibérément, ou pas, nous prêtons toujours une grande attention aux personnes blessées ou avec de grandes cicatrices. En fait, il serait plus juste de dire que nous accordons une grande attention à leurs blessures.

Le regard peut être inquisiteur, interrogatif ou compatissant, peu importe. Le plus déplaisant est qu'il est permanent. C'est un rappel constant pour ces femmes qu'elles sont différentes du reste. Ces sensations sont par exemple très fortes après l'ablation des seins. Pour n'importe quelle femme, la poitrine est une source de fierté, l'expression de sa féminité. En perdant un ou parfois les deux seins, il Iui semblera qu'elle a perdu une partie de sa personnalité. 

Pour remédier à cette situation, elle aura donc le choix entre deux options. La première consiste à faire une chirurgie esthétique. La reconstruction est toujours parfaite et celle-ci regagnera confiance en soi à la fin du processus, mais il se pose juste un problème : le coût. La seconde option est le tatouage. Il n'aidera pas à reconstruire les tissus ou l'organe perdu, mais il aidera la femme à porter un regard plus positif sur sa plaie.

Par ailleurs, durant les multiples procédures, la femme apprendra progressivement à porter un regard moins critique sur son corps. En venant à bout de cette aversion physique, elle mettra par la même occasion un terme aux souffrances psychologiques que cette cicatrice engendrait.

Le tatouage, dans le cas d'espèce a une portée encore plus grande qu'au quotidien. Ces femmes ne se feront jamais détatouer et la décision de se faire tatouer n'est jamais un processus rapide. Voilà pourquoi elles devront également prêter une attention particulière au choix de l'artiste.

Le choix du tatoueur, lorsqu'il est question de cacher une blessure, doit être minutieux pour plusieurs raisons.

- L'épiderme au niveau de la cicatrice est toujours extrêmement fin. Travailler sur une superficie aussi complexe requerra donc de la part de l'artiste une grande expérience et un professionnalisme accru. 

- L'artiste, dans ce cas ne travaille pas uniquement avec une femme qui veut se faire tatouer. Il travaille avec une femme très souvent incapable de se sentir. Elle est mal dans sa peau et a besoin d'une personne qui l'aide à se regarder autrement. L'artiste devra donc être par la même occasion un excellent psychologue. 

- Le tatouage sur une peau saine est relativement simple parce que le spécialiste ne prend en considération que l'aspect esthétique. Éventuellement, il s'intéresse aussi au volume et à la forme de la surface sur laquelle il travaille. Ce sont des facteurs importants à prendre en considération lorsqu'on fait un tatouage sur les cuisses, les poignets, les chevilles ou les bras. Sur une peau abîmée, il faut aussi penser au relief de la peau lors de la conception. C'est un véritable défi artistique que seuls quelques spécialistes expérimentés sont en mesure d'affronter.

Ne vous précipitez donc pas vers le premier artiste intéressant quelle que soit son expérience. Il n'est pas question de trouver un bon artiste, mais un véritable professionnel de son art qui a coutume de travailler précisément avec des cicatrices. Si vous êtres dans cette situation, deux options s'offrent à vous.

La première consiste à dénicher le bon spécialiste en effectuant vos recherches en ligne. La tâche sera ardue, car ces spécialistes ne sont pas aussi nombreux qu'on l'aurait voulu. Néanmoins, vous n'aurez aucun mal à dresser une liste de professionnels d'intérêt avant de faire votre choix.

La seconde option consiste à s'adresser aux associations spécialisées. Nous pensons ici par exemple aux "Soeurs d'encre". Il s'agit d'un groupe de tatoueuses qui travaillent principalement avec les survivantes du cancer du sein. Ce sont des professionnelles incomparables qui vous apporteront un grand soutien psychologique. Avec elles, vous n'aurez aucune difficulté à partager vos craintes et réticences. Elles sauront non seulement vous mettre en confiance, mais en plus vous aideront à concevoir le motif idéal.

Notez que vous pouvez les contacter même si vous n'avez pas souffert de cancer. Elles travaillent volontiers avec n'importe quel type de blessures.

Avant d'en venir au motif proprement dit, nous nous attarderons sur des aspects importants comme les types de blessures, leurs spécificités ainsi que les contre-indications au tatouage.

La première des choses que vous devez savoir avant de franchir ce pas est que le tatouage sur une cicatrice sera toujours plus douloureux que sur une peau saine. La sensibilité de la peau abîmée est toujours très supérieure à celle d'une peau saine. Vous devez également comprendre que certains emplacements seront tellement douloureux qu'il n'est pas exclu que vous ne soyez pas en mesure d'achever la procédure. Il est important de le savoir et de vous préparer psychologiquement pour ne pas être dessus par la suite.

Si la blessure à masquer se trouve sur l'intérieur de la cuisse, les côtes, les mains, la colonne vertébrale, les doigts, les poignets ou les chevilles, apprêtez-vous à vivre un enfer insoutenable. Ces emplacements, même sans blessures, sont extrêmement sensibles. Nombreuses sont les femmes qui ne parviennent pas à achever leur tatouage, n'étant plus en mesure de supporter la douleur.

Toutes les cicatrices ne se ressemblent pas. Il n'est pas rare que le spécialiste ne soit pas en mesure de recouvrir entièrement la cicatrice, non pas parce qu'il ne le souhaite pas ou ne le veut pas. Il arrive que ce soit simplement absolument impossible.

Autre aspect important, les contre-indications qui sont assez nombreuses. Tout tatouage sur une cicatrice de moins de deux ans est à exclure. Le tatouage lors des séances de radiothérapie ou chimiothérapie est également à exclure.

Comment réaliser un dessin pour masquer sa cicatrice ? Tout dépendra de votre cicatrice. L'approche pour une scarification ou la cicatrice d'une césarienne différera de celle à adopter pour une brûlure ou des vergetures.

Ils sont à privilégier, surtout sur des cicatrices résultat d'opérations chirurgicales. Très souvent, elles laissent un long trait qu'il est difficile, voire parfois impossible de tatouer. Cette cicatrice peut servir par exemple de branche. Elle ne sera pas couverte, mais entrera dans la composition.

Ils ont les mêmes spécificités que les motifs végétaux. Avec un peu de créativité et d'imagination, l'artiste avec lequel vous coopérez sera en mesure soit de recouvrir la cicatrice, soit de la mettre en valeur grâce au tatouage.

Celles qui envisagent de faire une grande composition peuvent mélanger les deux catégories.

S'il s'agit d'une petite cicatrice, pensez à cette option. Simple et élégante, elle possède un avantage de taille : vous pouvez toute seule concevoir votre motif.

Et les motifs abstraits alors ? Pourquoi pas ! Mais dans ce cas, nous vous recommandons de confier entièrement sa conception à l'artiste. Prenez un rendez-vous afin qu'il puisse voir la cicatrice à couvrir, faites lui ensuite part de vos attentes. Soyez sincère avec lui. Parlez-lui de vos souffrances, vos craintes, vos espérances. Plus il en saura, mieux ça vaudra.

Gardez à l'esprit que le meilleur moyen de créer un motif parfait sera d'extérioriser vos peurs et de faire en sorte qu'il reflète vos espoirs. Un motif qui représente un lotus, parce que vous avez toujours rêvé de vous rendre en Asie ou des palmiers et la mer parce que vous voulez découvrir Tahiti vous aidera à affronter votre dépression. 

Nous recommandons toujours aux femmes qui envisagent de se faire tatouer de penser aux conséquences de leur démarche. Le tout n'est pas de réaliser ce tatouage, encore faudrait-il ne pas avoir envie de l'effacer au bout de quelques années, ou même quelques mois. Dans le cas présent, il est peu probable que la femme qui cache une blessure se fasse détatouer. Par contre, il n'est pas exclu qu'elle en vienne à regretter de l'avoir choisi et ce sera presque aussi grave que de revoir à nouveau cette cicatrice dans son état initial.

Voilà pourquoi vous avez tout intérêt à réfléchir et ne pas vous presser. Il est préférable de réaliser tout le processus pendant plusieurs semaines (quelques mois) et vous en rejouir éternellement, que de le précipiter pour le regretter par la suite. Trouvez l'inspiration pour le motif de ce tatoo dans tout ce qui vous rend heureuse. C'est le meilleur moyen de ne pas vous tromper.